Alors c’est l’histoire d’une fille, pas blonde mais qui mériterait de l’être, qui va se laver les mains.
Elle appuie sur le poussoir du flacon de savon liquide, et pendant qu’elle se frotte consciencieusement les mimines, elle jette un œil au flacon en question.

Et se dit… « Tiens, c’est marrant, il est écrit uado… Il vient d’Espagne ce savon ? Ca veut dire quoi uado ? ».

Ca l’a bien plongée dans un océan de perplexité pendant au moins dix secondes, notre presque-blonde.

NB : Cette histoire rappellera à certains celle du « 710 », à ceci-près que je peux vous certifier que l’histoire du uado est véridique. Ne me demandez pas comment je le sais. C’est arrivé à une fille que je connais très bien.

Il paraît d’ailleurs qu’on surnomme les filles comme moi elle des «kinder» (châtain dehors, blond dedans)…

Fin septembre - début octobre, on envoie à l'ACMI 4 contrôleurs afin de se familiariser avec les méthodes de travail des DA.

Parmi ces 4 preux chevaliers : 2 des 3 candidats ECGC.
Je profite donc de l'occasion pour vous dévoiler nos plus belles âneries :

Titi, lors d'un briefing météo, nous parla de "gouttelettes d'eau non aqueuses", de "particules microsquipiques", et nous dit également "dans la brume sèche, il y a des gouttelettes d'eau en suspension", et "c'est un nuage de forme bleuzâtre".

JS : "je me tais, sinon mes mots vont dépasser mes paroles."

Pour ma part, lors d'un exercice concernant les plans de vol, je croyais qu'il suffisait de mettre un vrai PLN dans une pochette transparente pour le passer au rétro-projecteur. (je ne sais pas ce qu'ils mettent dans la bière anglaise, mais ça fatigue !)

Enfin, nous avons étudié "l'escale aérienne militaire". Titi nous expliquait qu'il fallait obligatoirement un ordre de mission pour monter dans l'avion. Je lui demande comment on fait si ma grand-mère doit prendre l'avion en question ? (il n'est pas rare que des civils voyagent sur des lignes militaires). Réponse de Titi :
"Ta grand-mère, on l'introduit dans le manifeste"

Et bein, elle va être contente, Mémé...

Ou comment entamer sa carrière sur France 3, par le capitaine Frédéric Jordan.

La scène : un reportage de 25 minutes, un samedi après-midi sur France 3. Le reporter suit un pilote de chasse pendant une journée, afin de faire découvrir au public toutes les spécialités qui l'entourent.

Nous suivons donc des mécaniciens, un serveur du mess, un opérateur EDSA,...et en tout 4 secondes d'images de contrôleurs à poste !

Les esprits chagrins me diront : réussir à choper des contrôleurs à poste 4 secondes dans une même journée, c'est déjà pas mal ! (Et je sais de quoi je cause ;-)
Mais rassurez vous, l'ESCA était dignement représenté !

Je vous situe la scène : le mess-off, une table d'officiers en tenue de travail, et, au milieu de cette plèbe se distingue un capitaine dont le teint hâlé est rehaussé par une chemise blanche éclatante...
Il se retourne dans un geste d'une élégance rare et articule parfaitement son texte :

"PAUPIETTE-BROCOLIS, C'EST POUR MOI"

"Magnifique de sobriété" (Magazine Première)

"Une grande carrière en perspective" (Ciné Star)

"Robert de Niro supplanté" (Mad Movies)

Bientôt ici, la vidéo en ligne

Je vous entends déjà dire que je ne taille que les autres...Hé bien non. Aujourd'hui : auto-flagellation. Je vais donc vous raconter ma vie.

Ma mère et son mari devaient effectuer un vol Lille-Lesquin -> Djerba ; je m'arrangeais donc pour être au poste "montées" à l'heure prévue du décollage de leur appareil.
Quelques minutes avant, j'appelle les contrôleurs de Lille et leur donne notre fréquence (119.7) afin qu'ils demandent au Liberté XX de me contacter vertical CMB.

A 10 Nm nord :
- "Cambrai de Liberté XX ?"
- "Liberté XX, Cambrai, bonjour; pouvez-vous passer le bonjour à Pierre & Claudine de la part de l'approche de Cambrai, s'il vous plait ?"
- "Pas de problème, au revoir."

Jusque là, tout va bien. Mais...

A 35 Nm sud :
- "Cambrai de Liberté XX ?
(Oups ?) - "Liberté XX, Cambrai, j'écoute."
- "Oui, rebonjour, je vous passe quelqu'un..."
(Re-oups ?) J'entends alors la voix de mon beau-père en fréquence :
- "Allo, Nathalie, c'est Pierre. Bouge pas, ta maman, elle arrive..."
(Je tente de me cacher sous la console). Puis :
Nathalie, c'est Maman, ça va ?"

Sur 119.7, succès garanti !

Préservons l'anonymat des protagonistes de cette histoire dont je fus le témoin-mort de rire. Nous les appellerons donc Patrick C. et Christine C. (à priori, aucun lien de parenté).

Donc, par un beau jour de septembre :

- Patrick C. :"Dis, C., tu connais le surnom du Colonel Launois. (NDLR : commandant de l'escadron 2/12 à l'époque) ?
- Christine C. :"Ben non."
- Patrick C. : "C'est DJEMAL, parce que D'j'ai mal aux noix !"
Suivi d'un grand fou rire.

Mais ce n'est rien, comparé au lendemain : Christine C. revient me voir, le visage empreint de doutes...

- Christine C. : "Dis, Nath, c'est comment déjà le surnom du Colonel Aucouilles ?"

Aujourd'hui, chronique d'un petit matin la gueule dans le c..

Joëlle, au petit déjeuner, affectionne les Gervita. Et elle a l'habitude, comme beaucoup d'entre nous, de lécher la capsule du yaourt pour ne pas en perdre une miette. Hé oui, quand c'est bon, c'est bon !

Ce matin là, visiblement pas réveillée, Joëlle ouvre le frigo, décapsule un Gervita, prends la capsule dans la main droite, se prépare psychologiquement à passer à l'acte...

Et c'est à ce moment précis que l'on bascule dans le drame. Bouleversant le cours de l'histoire, la fille de Joëlle fait irruption dans la cuisine, adresse un "bonjour Maman" en s'approchant pour embrasser sa mère...