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Chroniques des années 1970 - 1972

Eric, le marqueur indélébile, est un véritable dénicheur de trésor. Grâce à lui, nous voilà en possession de plusieurs chroniques tombées entre mars 1970 et juillet 1972 de la plume de celui qui fût commandant en second du CLA en 1972



Les tribunaux militaires existant encore, je fus nommé juge suppléant ai tribunal de Lille pour une période de 6 mois : ces tribunaux ne comportaient pas de jury, mais 3 juges civils et 3 militaires ; les militaires étaient des officiers et sous-officiers de toutes origines et les juges civils des magistrats.
Je n'eus à siéger qu'une seule fois, mais l'expérience fut de celles dont on se demande si l'on aurait pas été gagnant à ne pas la vivre !
Le jour de l'audience, je me rendis donc en compagnie du Capitaine Gonnet (ancien leader de la PAF) et du Capitaine Charasson à la citadelle de Lille où était situé le tribunal.
L'arrivée en salle d'audience fut solennelle : les juges militaires en grande tenue avec poignard, les magistrats en robe d'hermine et l'huissier criant "Messieurs, la cour !"...Impressionnant, même lorsqu'on est du bon côté !
Les affaires jugées étaient minimes : désertion de courte durée, et accidents, et ma mémoire n'a vraiment retenu que l'affaire de ce chauffeur de car qui, assurant sa ligne après une nuit complète de garde, avait renversé et blessé un piéton.
L'affaire, en soi, était banale : fatigue, inattention ou maladresse et accident..Il me paraissait évident que s'il y avait responsabilité du chauffeur, il y avait aussi faute du commandement qui n'aurait pas du le laisser assurer sa ligne après une nuit de garde.
Au cours de l'audience, et pendant que le chauffeur, fort traumatisé d'être là, s'expliquait, je découvris avec stupéfaction que les juges civils n'avaient pas l'intention de prendre en compte les circonstances ayant précédé l'accident.
L'audience terminée, nous nous retirâmes pour délibérer, et, en préambule, on nous donna lecture de chapelets d'articles du code dont tout conduisaient à vouer le chauffeur de car aux pires sanctions...2 des juges civils prônaient le maximum, le président du tribunal, plus pondéré et raisonnable excluait toutefois lui aussi l'influence de la nuit de garde ayant précédé l'accident et le 3eme juge civil lui emboîtait le pas...
nous n'avions pas le même point de vue et pensions que l'accident ne pouvait être dissocié des circonstances l'ayant précédé...
Le vote à bulletins secret (une boule de couleur mise dans une urne...) confirma qu'il y avait 2 lectures des choses : on recommença après une longue digression du président et nouvelle récitation des articles du code...et le résultat fut identique !
Je ne sais plus, finalement, comment nous parvînmes à faire valoir notre point de vue...On finit par voter à main levée et l'un des juge, de guerre lasse et pensant sans doute qu'avec les militaires bornés, il n'y avait rien à faire, dut se rallier à notre camp... Le fait est que l'on tint compte des circonstances et que le chauffeur n'eût qu'une peine de principe.
Mais cette expérience me laissa bien perplexe !













 

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